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Mes souvenirs à partager: une jeunesse en Afrique Equatoriale Française AEF, Une vie de famille, et la suite...

Tome 5 : (MPSLP). Mes pérégrinations sur la planète. Chapitre 5 : Cinq premières années universitaires.

Tome 5 : (MPSLP). Mes pérégrinations sur la planète.

 

Chapitre 5 : Cinq premières années universitaires.

 

             Année 1960-61

        De retour en France, mon père est resté au sein de l’équipe qui, dix ans plus tôt, voguait vers l’Afrique Noire pour y peindre l’Hôpital de Brazzaville, lequel nouvel hôpital ne sortit de terre que 5 ans plus tard… La société de Travaux Publics qui l’emploie maintenant est « Dumény et Chapelle S.A. » (orthographe non garantie…), un gros chantier dont je me souviens est le gros œuvre de la Station du Métropolitain « Bastille » lors de sa réfection dans les années 60.

        Conséquence de cet emploi en Région Parisienne, nous habitons au-delà de Maison Alfort, à Créteil. Papa m’a inscrit en classe préparatoire aux écoles d’ingénieurs, dans une classe ENSI1 qui ouvre dans le lycée voisin « Marcelin Berthelot » à St Maur des Fossés, de l’autre côté de la Marnes.

        C’est donc début octobre 1960 que je rentre en ENSI1. Cette année scolaire a fait l’objet d’un chapitre du Tome 1 : (UJA) Chapitre 15 : Première année de galère (Prépa 60-61), je ne vais donc pas reprendre en détail ces souvenirs.

        Je suis maintenant un « Taupin », je partage mon temps utile entre les études et le sport. Il ne reste pas, pendant ces mois de scolarité, de temps pour courir la gueuse ! Nous qualifiions ces mois « d’Hypotaupe » de nos mois de « galère », tout est dit !

        Chose un peu troublante pour moi est de constater que cette année n’est sanctionnée par aucun diplôme, elle ne sert qu’à accéder à l’année suivante la « Taupe ». D’autre part, il est difficile de s’extraire de la gangue que représente la promotion, nous avons déjà tous été sélectionnés, triés, pour être d’un niveau équivalent, homogène…

        Le seul moyen de se jauger est le Bulletin Scolaire maintenu dans notre classe préparatoire.

Bulletin scolaire annuel de l’ENSI 1 1960-61.

Bulletin scolaire annuel de l’ENSI 1 1960-61.

Ce bulletin, je n’en ai eu connaissance qu’à la fin de l’année scolaire, alors que je m’étais déjà sauvé vers les plages de Canet pour me souler de soleil, me défouler dans ces congés annuels tellement salutaires !

        A l’époque, je n’ai regardé avec attention de ce bulletin que le commentaire ultime « Admis en ENSI 2A », le reste ne m’a pas intéressé ; je n’étais préoccupé que par mon devenir et absolument pas de celui-ci par rapport à l’ensemble de mes camarades de promotion…

        Je sens le besoin de reproduire la photo de la promotion car me viennent des commentaires que je ne crois pas avoir déjà faits…

Sur la photo de promotion, je crois avoir compté 37 élèves autour de notre professeur

Première promotion ENSI 1 (1960-61)

Première promotion ENSI 1 (1960-61)

Un premier commentaire portera sur la gent féminine, elles ne sont que 3 sur un total de 37 taupins présents sur la photo. Moins de 10% de filles, c’était peu ! J’ai pu observer, au cours des décennies suivantes, que cette proportion à progressivement et régulièrement augmenté, jusqu’à approcher de nos jours d’une saine parité.

Je fus à l’époque sensible au fait de retrouver dans cette promotion 3 noirs, deux bantous, probablement, et un peul, (il en avait le faciès, mais pas la taille !) et deux métis (l’un probablement antillais, l’autre fleurant l’Océanie, avec du sang Indien très probablement), les grands absents étaient les maghrébins, les seuls représentants de ces contrées étaient quelques fils de David, qui contribuaient richement aux débats extra-scolaires !...

A ma droite, au troisième rang, je revois « Caussade » avec ses lunettes et son accent rocailleux, je n’ai jamais connu son nom, mais son surnom, oui, celui de sa ville du Sud !

Assis à la droite du Prof, après l’une de nos précieuses guenons, Michel Hunger, l’un des plus brillants d’entre nous. Lui s’avait le Pourquoi, lorsqu’il donnait une bonne réponse ! Moi, je donnais souvent des réponses bonnes, sans être toujours très sûr du Pourquoi.

Retrouvé par hasard, un demi-siècle plus tard sur les réseaux sociaux, Pierre Livory, grand amateur d’architecture navale, passé par l’Ecole Supérieure du Bois, cinquième au second rang à partir de la gauche.

Assis à l’extrême droite sur la photo, il s’agit de Philippe Duquesnel que je retrouverai 23 ans plus tard, comme enseignant vacataire à l’Ecole Polytechnique de Yaoundé que je dirigeai alors.

Et enfin, celui qui était devenu un frère, comme moi debout au 4ème rang, cinquième à partir de la gauche, Gérard Lacourly. Nous irons ensemble, l’année suivante en ENSI2A au Lycée Saint Louis, intégrerons en 3/2 dans la même école d’Ingénieurs à Nancy et vivrons les trois années de cette étrange scolarité. J’aurai la douleur, une dizaine d’années plus tard, d’apprendre son improbable disparition…

        Comme évoqué au paragraphe précédent, nous fumes, Gérard et moi, les deux représentants de cette première promotion de la classe ENSI1 de « Marcellin Berthelot » à être orientés vers l’une des classes ENSI2A du Lycée Saint Louis. Je n’ai jamais réalisé, à l’époque, la confiance qui nous était faite, en nous orientant vers un établissement du prestige de Saint Louis…

Rentré, depuis peu, du fin fond de l’Afrique, dans l’ignorance totale des hiérarchies académiques, je n’ai pas compris l’honneur qui m’était fait par ce reclassement dans un bahut sur le Boul Mich ! Lors de l’annonce des résultats de fin d’année, mon manque apparent de gratitude fut sanctionné d’une réflexion cinglante de Monsieur Proviseur du lycée que je n’ai pas comprise, sur le moment.

        Pour mémoire, au cours de cette première année de classe préparatoire, j’ai pris soin de satisfaire aux obligations militaires, c’est au fort de Vincennes que j’ai effectué la Préparation Militaire Elémentaire (PME). Le poids de la « Guerre » d’Algérie est maintenant sur les épaules des gens de ma génération.

Année 1961-62

L’année passée sur le Boul Mich’ a été narrée par ailleurs bien sûr ! Dans l’esprit de ce mémoire, il n’y a pas non plus de diplôme au bout du tunnel que représente cette année de Taupe.

Les redoublants (5/2) ou triplants (7/2) de notre classe nous invectivent :

  • Bizuth ! Pourquoi fais-tu des exos ? Quand on est bizuth on apprend le cours ! Les exos, c’est en 5/2…

Je découvre que pour de nombreux Taupins, la logique est de tabler sur deux ou trois années pour obtenir, au concours, l’école espérée.

* *

*

Gérard et moi, avons monté, au sein du groupe des 3/2 que comptait notre classe, une cabale visant pour chacun à évaluer sincèrement le ou les concours de recrutement auxquels nous pensions avoir réellement une chance de succès et nous nous sommes engagés à présenter au moins l’un de ces concours parmi l’ensemble de nos choix…

Je crois me souvenir de m’être inscrit et d’avoir passé en fin d’année quatre concours compatibles dans le temps, ce qui a représenté quatre à cinq semaines d’examens écrits ininterrompues.

Au plus haut niveau de mes ambitions, jugées par moi accessibles, j’avais placé le concours de Sup Elec.

En second rang, je me suis inscrit au concours de recrutement naturel de notre formation, classe préparatoire aux ENSI A. (à dominante physique).

En troisième rang, j’ai pris une inscription au concours de l’IDN (Institut Industriel du Nord de la France).

Enfin, peut-être dans un souci d’équilibre géographique, j’ai pris une quatrième inscription au concours des Ingénieurs de Marseille !

* *

*

Bon, maintenant des vacances ? Que non, Que non !

Pour les bittés au Cal, oui, des vacances ! Mais pour ces couillons de 3/2 qui postulent à des concours de leur niveau, Non ! Il y a les Oraux…

Dès le 4 juillet, je suis informé de mon admissibilité aux Ingénieurs de Marseille. A l’époque, la renommée de cette école, est telle que les oraux du concours ne sont pas organisés en région parisienne ! Je saute dans un train, débouche de la Gare Saint Jean, trouve une chambre d’hôtel proche de la Canebière, prêt dès le lendemain matin à me soumettre aux épreuves orales ; moins de quinze jours plus tard, je suis informé de mon admission…

Attestation d’admissibilité aux épreuves orales de l’IDN.

Attestation d’admissibilité aux épreuves orales de l’IDN.

Entre temps, certains résultats tombent :

  • Sup Elec, bitté ! Je ne suis pas surpris…
  • ENSI, admissible, se préparer à l’oral…
  • IDN, admissible, se préparer à l’oral…

Jusque-là, aux écrits, ça fait 3 sur 4. (Not so bad !).

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Je n’ai pas un souvenir précis du déroulement des épreuves orales. S’agissant de l’oral de l’IDN, il me semble avoir rejoint une annexe de Saint Louis, au-delà du jardin du Luxembourg, Collège Stanislas sur la rue Vaugirard. (Elle est tellement longue !). De plus l’avis d’admissibilité aux épreuves orales du concours de l’IDN précisait l’octroi de l’équivalence du certificat de propédeutique en vue de la préparation d’une Licence. Voilà, au moins à ce stade, une première année universitaire validée. Les deux années de Galère n’étaient pas en pure perte.

Fin juillet, le calvaire est terminé. Retour rapide vers Perpignan et enfin le Cul-cul plage reprends ses droits.

Début août, arrivent les premiers résultats, je fus appelé par IGC (Institut du Génie Chimique) à Toulouse.

Suivant un principe, que je juge a posteriori complètement idiot, selon lequel une école plus difficile à obtenir devait être plus prestigieuse, je me suis empressé de démissionner des Ingénieurs de Marseille, et d’opter pour IGC.

Heureusement, très peu de jours plus tard, je reçu l’appel de l’ENSEM. L’électricité et la mécanique ayant largement pour moi la préférence sur la chimie, c’est vers Nancy que ce sont portés mes vœux définitifs.

Début septembre, alors même que j’avais commencé une périlleuse installation dans la ville de Stanislas, je reçu l’appel de l’ENSHEIT de Toulouse. Après réflexion, cette fois, ce fut un prudent souci d’indépendance vis-à-vis de la tutelle maternelle qui me fit persister dans mon choix Lorrain…

Année 1962-63

C’est ma première année dans cette école d’ingénieurs de province. J’écris cela en lettres minuscules, car cela donne la mesure de l’opinion de mon père quant à ce choix, mon choix. Sur le quai de la Gare de l’Est, fin septembre, ne m’a-t-il pas suggéré de faire une nouvelle année de Taupe ! Tu pourrais viser plus haut…

J’intègre l’Ecole Nationale Supérieure d’Electricité et de Mécanique (ENSEM), culot de promotion, dernier ex éco avec Guy Erhmann.(69ème ex éco) !

Contrairement à bon nombre de mes camarades de promotion, peut être à cause de mon intégration en 3/2, Je me suis tout de suite passionné pour les enseignements qui nous étaient proposés.

Un ENSEM de première année bénéficie d’une dérogation lui permettant de prendre une inscription dans 4 certificats de Licence (nombre normalement limité à 3). Ces certificats sont :

  • Mécanique Générale ;
  • Electricité ;
  • Thermodynamique et Mécanique Physique ;
  • Techniques Mathématiques de la Physique.

Les cours (C) , travaux dirigés (TD), et travaux pratiques (TP) de ces certificats sont dispensés dans le cadre de la faculté des sciences de l’Université de Nancy.

Un certain nombre d’enseignements spécifiques des sciences de l’Ingénieur sont dispensés dans le cadre de l’Ecole (l’ENSEM).

Bac +3 et toujours des notations

Bac +3 et toujours des notations

Parmi ces enseignements spécifiques j’ai particulièrement apprécié les séances d’Atelier qui occupaient les quatre heures de la matinée de tous les samedis, dispensées au lycée professionnel. (Ajustage, Tournage, Fraisage, Fonderie, et, et ? je ne sais plus …). Les effectifs présents lors de ces samedi matin furent rapidement écornés du fait des absences répétées des « inter-weekenders ».

inter-weekenders : Il s’agit d’une sous population de chaque promotion, généralement originaires de la Région Parisienne, souvent déçus de leur intégration dans « une petite école de province » qui n’attendaient pas toujours la fin de semaine pour sauter dans le train pour Paris. Ils étaient là, entre deux weekends !

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        Il y a dans ce bulletin de note une grotesque anomalie ! Ce sont les notes du certificat Thermodynamique et Mécanique Physique.

Les moyennes annuelles des notes des exercices de Thermodynamique (13,25/20) et des exercices de Mécanique Physique (14,0/20) sont plus que satisfaisantes, tandis que la note de l’examen écrit annuel n’est que de 4/20. Je fus surpris de cette note, pensant avoir correctement réussi les épreuves ! Après information auprès de nos pères (anciens !), voici l’explication : Deux ou trois ans avant le Professeur Marcel Bonvalet enseignant à l’ENSEM, fut jeté de l’école à la suite d’un différent dont j’ignore les détails… Dans la foulée il crée à Nancy une école d’ingénieurs à vocation voisine de celle de l’ENSEM, l’ISIN (Institut des Sciences de l’Ingénieur de Nancy).

Conséquence, de ces querelles de chefs, chaque année, à l’exception de très rares initiés ayant fait acte d’allégeance au Maitre, les élèves de l’ENSEM étaient systématiquement collés à l’écrit de ce certificat de licence.

* *

*

Mais alors, n’y a-t-il eu de place que pour la « chiade » au cours de cette 1ère année ?

Non bien sûr, il y eu le sport et la « drague » !

En fin de journée, après un rapide passage au RU (Restaurant Universitaire), proche de la Place Stan (Stanislas), un groupe d’ENSEM se rejoint rituellement le « Jean Lam » (Jean Lamour). Nous y retrouvons un public plus large que celui de l’école, d’autres étudiants s’y rassemblent, notamment des représentantes de la gent féminine…

Nicole (Voisin) est dans la promo la seule représentante de cette étrange faune et mène une vie retirée de nos vagabondages habituels ! Elle ne circule en ville que fortement encadrée d’une escouade de nos camarades que j’ai toujours pensé faire partie des interweekenders !

Parmi les grenouilles de notre environnement du Jean Lam, j’ai repéré une brunette qui circule en Solex et qui est très souvent accompagnée d’un ou deux étudiants, rapidement identifiés comme des « mineurs » (Ecole des Mines de Nancy). C’est ainsi qu’est entrée dans ma vie, petit à petit, mais en peu de jours, une certaine Béatrice !

        Occasionnellement, à la suite de manifestations importantes, une autre brasserie « Le Thiers » rassemble sur la place de la Gare de très nombreux étudiants qui après moulte bières, braillards et chantants s’interpellent :

  • Qu’est-ce qu’on fait au THIERS ?
  • On pisse au Thiers… (Tout est dit !)

* *

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Autre activité collective de la promotion, pratiquée en cette fin de première année, par plus du tiers et presque la moitié de l’effectif est un sport « Le Judo ».

Je découvre que l’un d’entre nous, Jean Voldman est Ceinture Noire de Judo. J’ai pour ma part depuis plusieurs années une ceinture Marron, qui ne demande qu’à bronzer…

Après un fructueux contact avec le responsable d’un club Nancéen affilié à la FFJDA, retraité de la Police, nous créons au sein du club existant une composante des élèves ingénieurs ENSEM. Je crois me souvenir qu’au cours de cette première année une bonne trentaine de camarades se remirent ou s’initièrent à la pratique du judo. Ce fut l’une des initiatives qui marquèrent la promo.

Des judokas de notre groupe ont été intégrés à l’équipe du club pour participer aux rencontres régionales. Ceci a mené certains d’entre nous jusqu’au Karlsruhe pour y rencontrer une équipe allemande, et à Paris pour participer au championnat de France par équipe…

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        Par ailleurs, sur le plan sportif, j’intègre l’équipe de Rugby de l’ENSEM en qualité de Pilier Gauche. Ces rencontres hebdomadaires des équipes des différentes école de l’Institut National Polytechnique de Lorraine sont d’excellentes occasions de se tordre le nez et de défouler joyeusement certains antagonismes inter-écoles. C’est en de telles occasions que j’ai pu, notamment, régler les différents qui un an plus tôt m’avaient opposé à un certain bicarré basque de mon ENSI 2A de Saint Louis, Artiéda, lequel en 7/2 avait fini par intégrer l’ENSIC de Nancy.

        Autre détail qui mérite d’être rappelé à propos du Rugby, est la spécificité des rencontres avec l’Ecole de Brasserie. Les effectifs de chaque promotion de cette composante de l’ENSAIA, ne devaient guère dépasser celui d’une équipe de Rugby !        Or, nous rencontrions régulièrement l’équipe de cette école, qui prenait quasi systématiquement au cours du match  une sérieuse raclée. Mais, nous étions alors convoqués à une troisième mi-temps, au dernier étage de leur bâtiment qui jouxtait ceux de l’ENSEM dans la cours intérieure, Porte de la Graff.

        Là, un tonneau de bière était mis en perce, et ils gagnaient largement, chaque fois, quelle que soit la détermination des invités !

        Il m’est arrivé de compter le nombre des demis de pisse et de le comparer à celui des demis de bière précédemment ingurgités. Eh bien, croyez-moi, il avait raison le savant « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Je crois avoir encore un témoignage de cette sérieuse investigation…

        Pour clore cette première année à L’ENSEM, il conviendrait que j’évoque la précieuse expérience professionnelle qu’a été pour moi le « stage ouvrier » qui s’est déroulé en septembre 1963, aux Mines de Potasse d’Alsace. Mais il eut de telle implications avec la suite que j’ai tendance à considérer ce stage comme la première étape de l’année suivante…

* *

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        Je reviens sur le bulletin scolaire de cette première année.

Vous constaterez avec moi que je suis passé de la position de culot 69èmeexéco/70 au rang de 20ème /76. J’ai progressé fortement, mais l’effectif de la promotion a lui-même progressé.

        L’effectif de la promotion a augmenté, il y a à cela plusieurs raisons :

- La première est qu’il y a au moins un retour du service militaire. Un élève ingénieur ayant dans les années précédentes intégré à un âge trop élevé (7/2 ?) a été prié d’aller passer 27 mois en Algérie. Il est donc revenu après trois années académiques !

- Une seconde raison à l’inflation de l’effectif d’une promotion est le mécanisme des redoublements ! Le Directeur de l’Ecole du moment, le Professeur Guillien, était la gentillesse personnifiée. C’est néanmoins sous son autorité que l’année précédente, dans le souci de mettre fin à un laxisme certain des étudiants, absences, retards, résultats abusivement faibles, nous avons récupéré lors de notre intégration un groupe d’une demi- douzaine de redoublants.

- Une troisième cause d’accroissement des promotions est l’incorporation, notamment en seconde année d’une escouade d’une dizaine élèves, d’étudiants de la Promotion Supérieure du Travail (PST). Il s’agissait d’Ouvriers, mais plus souvent de Techniciens et de Techniciens Supérieurs qui à travers les cours du soir bénéficiaient d’une intégration en Ecole d’Ingénieurs.

C’est la raison pour laquelle en fin de formation nous avons été près d’une centaine à être diplômés.

* *

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D’autre part, quelles sont les raisons majeures de ma progression au classement de la promotion ?

L’une des raisons m’est parfaitement étrangère. C’est le profond désintérêt d’une majorité de mes camarades pour le contenu de la chose enseignée au sein de l’Ecole… Pour eux, très souvent « Intégration » vaut « Diplôme », peu importe le rang de sortie.

L’autre raison m’est très personnelle. J’étais enfin dans un monde où ma curiosité naturelle trouvait réponse à presque tout. Les mille et une réponses à « Comment ça marche ? » étaient offertes dans de nombreux domaines. J’ai toujours aimé l’école et là, j’étais comblé.

Ceinture Noire N° 3115 FFJDA. (57 ans contre les mites !)

Ceinture Noire N° 3115 FFJDA. (57 ans contre les mites !)

En fin d’année, fut organisé au sein du club de Judo un Gala de fin d’année, avec un rituel passage de grade. A ma grande surprise et à coup sûr à ma profonde joie, le maitre du club m’a convoqué au passage de grade. En conséquence, j’ai dû préparer le « Kata » qui constitue la partie théorique de l’examen et participer à la compétition afférente. C’est ainsi que j’ai obtenu mon grade N° 3115 du Collège des Ceintures Noires de France.

Année 1963-64

        Après un passage rituel à la maison de Canet, et quelques brèves semaines de détente, il fut temps de préparer ce stage « ouvrier » prévu en septembre, dans les mines de Potasse d’Alsace.

        A l’initiative de mon père, pour mon départ vers l’Alsace, il me fut offert une vénérable 4CV noire, qui vu son grand âge méritait le respect que l’on doit à une précieuse grand-mère !

        Je parts en stage avec, comme tout pécule, la maigre bourse d’étudiant dont je bénéficie depuis mon entrée en classes préparatoires. En première conséquence, le véhicule fut soigneusement remisé et mes déplacements chaque fois que possible se firent sur le territoire de la mine, à pied.

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        Ce stage fut pour moi d’un très grand intérêt.

Sur le plan professionnel en découvrant le monde et le fonctionnement d’une usine. J’étais affecté, pour le mois, à l’un des ateliers d’entretiens des matériels venant du fond de la mine et destiné après remise en état à y retourner.

Mis à poste au « Démontage moteurs », j’ai très vite compris ma fonction :

  • Démonter les quatre écrous de fixation ;
  • Séparer les flaques avant et arrière ;
  • Ranger Flasques, Rotor et Stator dans les caisses prévues ;
  • Passer au moteur suivant…

Après le troisième poste, au moment de la pose, j’ai fait la connaissance d’un Porion qui m’a entretenu de l’intérêt que je trouvais à mon travail, m’a fait savoir que le rythme anormal que je menais à cette tâche ne pourrait être soutenue tout le long de l’année et qu’en conséquence il convenait que je lève la pédale…

        J’ai ainsi fait très rapidement la connaissance du Délégué Syndical, alors que j’ai été très étonné, voir déçu de ne rencontrer l’ingénieur responsable de l’atelier qu’après la troisième semaine de stage. J’ai plus tard compris que la hiérarchie laissait consciencieusement le stagiaire « ouvrier » baigner dans son jus…

        Ces trente jours, passés dans ces ateliers furent une expérience riche notamment sur le plan humain. J’ai compris, en le vivant profondément, ce qu’était la difficile et nécessaire hiérarchisation des hommes au sein d’une même structure industrielle. M’est revenue le souvenir de ce stage de chef de chantier à la Société de Vente et de Peinture à Brazzaville, 5 ans plus tôt ! J’ai mesuré combien ici la couleur de peau ne faisait pas la différence entre l’ouvrier et le contremaitre !

        Il y eut, à la fin de ce stage, un évènement majeur dans ma vie. Béatrice m’a rejoint et nous avons passé les dernières journées de septembre 63 sur mon lieu de stage…

        (L’évènement fut prénommé Frédéric et il naquit le 16 Juin 1964 !).

        Fin de stage, retour vers Nancy.

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        Après quelques semaines, le jeune couple s’installe Rue du Général Leclerc à Maxéville.

        Béatrice a un emploi de conseillère d’orientation scolaire et professionnelle dont le revenu mensuel fut essentiel pour faire bouillir la marmite du jeune ménage.

        Pour ma part, je me mis en chasse de cours que je donnais à deux ou trois élèves de terminale aux parents inquiets. Ainsi heureux, nous nous sommes mis à voir grossir jour après jour le petit bedon.

        Au début du mois de juin précédent, J’avais très respectueusement demandé la main de ma convoitée à son père, lequel m’avait très sobrement reçu en place avant de son véhicule, sur le parking de la Gare de Vittel, pour me signifier son refus.

En Novembre, le 30, ce fut donc le mariage civil en mairie de Nancy, où mes parents furent présents.

Et Voilà le jeune couple !

Et Voilà le jeune couple !

Le 11 Décembre, désireux de sauver les apparences, le mariage religieux fut organisé dans la propriété de mes beaux-parents à Attigny dans les Vosges. (Jour de la Saint Daniel, date anniversaire de la naissance de Béatrice)

Hommage, au tableau d’affichage, de camarades de promotion à notre engagement !

Hommage, au tableau d’affichage, de camarades de promotion à notre engagement !

Les enseignements de deuxième année reprirent, cours, TD et TP, structurés autour de trois certificats de licence.

Tome 5 : (MPSLP). Mes pérégrinations sur la planète.  Chapitre 5 : Cinq premières années universitaires.

Electrotechnique : Les machines à courants forts sont présentées dans le cours du Professeur E. Gudefin. Les TD et TP afférents sont animés par une sympathique équipe de jeunes enseignants, bien souvent diplômés de l’Ecole.

Electronique : Les courants faibles font l’objet du cours du Prof R. Guillien, Nous sommes en plaine transition entre l’Electronique des appareils à lampes et l’introduction des transistors et des semi-conducteurs dans les appareils électroniques modernes.

Mécanique des fluides : Le cours est dispensé par le Prof J. Gosse. Tandis que les enseignements appliqués TD et TP sont animés par des assistants pour certains déjà âgés et pas toujours au niveau espéré.

Au-delà de ces enseignements liés à la Licence des enseignements spécifiques ENSEM m’ont particulièrement intéressé. Je pense, notamment, à la Mécanique Vibratoire mais aussi à la Physique Atomique Appliquée.

Mécanique Vibratoire : Cours délivré par Youri Kouskoff, ingénieur à l’ALSTOM, russe blanc, ancien cadet de la marine de Tsar (ou presque !), qui nous enseignait avec la verve d’un Savinien de Cyrano de Bergerac, sous l’accent rocailleux des exilés russes :

  • Une vibration est parfaitement décrite par des vecteurs tournants dans le cadran du temps !

Physique Atomique Appliquée : Cet enseignement, optionnel dans mon cursus déjà clairement orienté par gout vers la Mécanique, m’a fait douter dans ma détermination, là encore par la verve du Prof M. Felden.

        Sur le plan académique, cette seconde année se termine tout à fait correctement. Je constate sur le Bulletin de note que j’ai encore progressé dans le classement dans la promo, je suis maintenant 9ème exæquo. Il y a bien une dizaine de camarades qui selon moi sont à leur place, devant moi.

Deuxième diplôme de l’Enseignement Supérieur, après le Baccalauréat…

Deuxième diplôme de l’Enseignement Supérieur, après le Baccalauréat…

J’ai aussi progressé dans la société, J’ai, contre vents et marées, réussit à épouser ma douce compagne. Les Dieux, bien sûr, mais aussi nos ébats, nous ont donné un fils, Frédéric, arrivé le 16 juin 1964. J’en suis très fier !

L’adolescence, c’est fini. Toutes les responsabilités d’un adulte m’incombent. C’est bien, c’est bon !

Un gros nuage, très noir, flotte encore sur notre avenir proche, ce putain de service militaire ! La guerre d’Algérie est une affaire terminée, mais le relâchement de l’étau des obligations militaires est encore un rêve…

* *

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Pendant les congés d’été est programmé un second stage de « Technicien ». Désireux de ne pas trop m’éloigner de Béatrice et du poussin pendant tout le mois de septembre, j’ai choisi un stage de technicien dans un service de l’EDF…

Ce stage fut pour moi une catastrophe, je fus affecté dans un service consacrant son énergie (?) à l’étude de la consommation et la tarification électrique… J’ai mis très peu de jours à comprendre que j’étais tombé dans un service refuge des personnels dont la société ne savait que faire… Passons.

* *

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 Année 1964-65

C’est l’option Mécanique que j’ai choisie. La promotion ENSEM 65 (dans notre école on qualifie la promotion, non par l’année d’intégration, mais par l’année de diplomation) s’est distribuée à peut près équitablement entre les trois spécialités couvertes à l’époque, à savoir :

  • Electronique et Physique Nucléaire ; 34
  • Electrotechnique ;24
  • Mécanique ; 38

 

Au cours du premier semestre de la troisième année, les projets sont des phases passionnantes de la formation. En effet, ce sont des ingénieurs de grosses entreprises, dont c’est la tache journalière qui nous enseignent la conception, le dimensionnement et le dessin de machines.

Qu’il s’agisse du projet chaudière ou du projet turbine et même moteur, j’ai été enthousiaste, d’autant plus qu’à l’aspect purement professionnel de ces travaux est venu se greffer une composante personnelle.

Mon beau Père était propriétaire d’une petite entreprise, à Monthureux sur Saône dans les Vosges, qui produisait de la toile émeri. Dans la partie administrative des locaux trônait une Planche à dessin, outil à l’époque fort utile pour les projets industriels, l’ordinateur de table d’existait pas !

D’autre part, dans un souci de réconciliation, suite à la naissance de l’enfant du péché, Béatrice et moi consentions progressivement à venir passer des weekends dans la maison de ma belle-famille à Attigny !

C’est ainsi que, de fin de semaine en fin de semaine, je sentais à l’usine, près de la planche à dessin sur laquelle je développais l’un de mes projets, par-delà mon épaule, la présence furtive mais intéressée de Frédéric mon beau-père. Ce n’est que plusieurs années plus tard que j’ai appris cet intérêt nouveau d’un beau-père rétif, pour un gendre initialement repoussé qui s’était insolemment imposé.

* *

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Après le Bac 1960, La licence 1964 !

Après le Bac 1960, La licence 1964 !

Un second volet important de la formation est constitué le l’ensemble des travaux pratiques de machines qui occupent les trois halls du bâtiment de Mécanique. Il existe bien un quatrième hall dans ce bâtiment, mais il est entièrement occupé par la chaudière à charbon qui produit eau chaude et vapeur nécessaire au bon fonctionnement de l’Ecole. Le monstre qui consomme plusieurs wagonets de charbon dans la journée fait l’objet de l’un de ces TP.

Le maitre des cérémonies est ici Mr Charles, vénérable enseignant du Technique. J’évoque ce professeur avec une certaine nostalgie, car quelques cinq ou six années plus tard, je serai appelé à prendre en charge ce service !

Tome 5 : (MPSLP). Mes pérégrinations sur la planète.  Chapitre 5 : Cinq premières années universitaires.

Nous étions très fiers du hall d’hydraulique dans lequel nous pouvions utiliser les trois types de turbines : la Kaplan, la Pelton et la Francis. Pour faire fonctionner correctement la turbine Pelton qui travaille normalement sous hautes chutes, celle-ci était alimentée par une eau mise sous pression dans un réservoir alimenté par un surpresseur !

Les essais moteurs avaient leur part dans ces TP :

  • Montage et démontage de moteur était pratiqué sur un moteur Flat-tween de 2CV.
  • Les essais de moteur Diesel se faisaient sur un vénérable monocylindre chargé par une génératrice.

La turbine à vapeur et la turbine à gaz étaient aussi étudiées.

La charge de ces générateurs mécaniques était évaluée à partir de la mesure du couple mécanique fourni et de la vitesse de rotation. Lorsque la charge était un générateur électrique, celui-ci était généralement monté en balance, pour avoir accès au couple mécanique…

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        Il y eut, en cette fin de troisième année, le projet de fin d’étude. J’eus la charge de concevoir et de suivre la réalisation d’une soufflerie hypersonique.

Objectif : Réaliser un écoulement à Mach 7.

        Le Professeur J. Gosse qui avait proposé ce projet, m’envoya pour un mois en stage à l’Institut Von Karman

(72 Chaussée de Waterloo B-1640 Rhode-Saint-Genèse Belgique.)

Ce stage bruxellois fut particulièrement fructueux, il déclencha chez moi la conscience des différences entre le rôle du Chercheur et celui de l’Ingénieur, au sein de l’équipe de recherche dans un important Centre de Recherche.

Pour l’Ingénieur, il s’agit de répondre au mieux à la question posée, en adaptant les connaissances et techniques éprouvées.

Pour le Chercheur, il s’agit de répondre à la question posée, en transgressant les savoirs acquis mis en échec, en imaginant le chemin nouveau improbable. (Oser tuer le Père !).

Ces réflexions ne sont certainement pas d’époque ! Elles découlent très probablement d’une longue carrière de chercheur ? d’ingénieur ?

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        Ce relativement long séjour en Belgique fut l’occasion de prendre quelques contacts avec des membres de ma nouvelle belle-famille.

En effet Béatrice est une Debuchy ou de Buchy, c’est selon ! Les Debuchy sont originaires du Nord et des petits enfants de la famille Dupont (t ou d ?), (banquier ayant eu 22 enfants en deux lits).

Les Debuchy, au niveau de mon beau-Père Frédéric, étaient encore fort nombreux (une petite dizaine ?). Il se trouve que trois enfants Debuchy de la génération en question ont épousés trois enfants Jacobs. (Les Jacobs étaient pour moi, jusqu’il y a peu de jours, des diamantaires Anversois ; que non, il s’agit de banquiers Anversois. Il m’a été précisé de prononcer le S de Jacobs ! tout cela doit avoir un sens, je ne saurais dire précisément lequel !).

Me voilà donc parti un samedi, je crois, vers Anvers pour me présenter à la tante Causette, sœur de Bon-Papa. Soyez sûr que cinquante-cinq ans plus tard les souvenirs de cette entrevue sont plus que vagues… Il ne me reste que la musique de cet accent fort chantant lorsque des belges parlent Français en pays Flamand !

Une seconde visite belle-familiale fut celle que je rendis, probablement un autre samedi, cette fois à Bruxelles. J’avais un rendez-vous avec la tante De Bruyn.

Je fus aimablement reçu par la famille, Monsieur et Madame de Bruyn, étaient peut-être présentes deux jeunes filles, Béatrice et Marie France… J’ai le souvenir d’une salle de séjour immense aux parois couvertes de boiseries sombres, surplombée d’un balcon en mezzanine faisant le tour de la pièce… Cela est très lointain, confus et incertain ! J’ai le souvenir d’un intérieur cossu de type britannique ou espagnol d’un autre siècle !

Aimable réception, dont je n’étais pas en mesure d’apprécier les causes profondes. Il m’a fallu un bon demi-siècle et l’opportunité de rappeler cette aimable rencontre pour démêler le lien de parenté qui justifiait que je sois si aimablement reçu.

Il était une fois deux sœurs, Marie née en 1873 et Marie-Louise née en 1874.

L’ainée Marie de Bonfils épousa Gustave Arnoulx de Pirey, dont une fille Monique épousa Frédéric de Buchy, dont une fille Béatrice épousa Daniel Guitard.

La cadette, Marie-Louise de Bonfils épousa Robert Busquet de Caumont, dont l’un des fils Michel, lequel épousa Françoise Schneider.

Or, le Capitaine Michel Busquet de Caumont fut assassiné le 16 juillet 1944. Sa veuve Françoise se remariera avec Edmond de Bruyn.

Ma belle-mère, Monique Debuchy, née Arnoulx de Pirey est donc cousine germaine, par alliance, de Françoise de Bruyn, née Schneider…

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Cinq années pour ce papier !

Cinq années pour ce papier !

Liste des 38 diplômés Ingénieurs-Mécaniciens ENSEM 65

Liste des 38 diplômés Ingénieurs-Mécaniciens ENSEM 65

Voilà, c’est terminé ! L’Ecole est finie, je suis enfin diplômé Ingénieur Mécanicien. Je vais pouvoir me lancer dans l’industrie. Les nombreuses visites d’usines qui, au cours de ces trois années, ont accompagné notre formation m’ont mille fois donné envie d’aller exercer mon métier dans les mines de fer, ou dans quelque fonderie, ou bien encore dans l’un de ces laminoirs qui à l’époque foisonnaient dans l’Est de la France. Terre que je commençais à adopter, ayant épousé l’une de ses filles si prolifiques. Béatrice, début juin, nous a donné un second fils, Guillaume. (Frédéric, Guillaume… Je l’ai donc adopté cet Est !).

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Combien avons-nous été diplômés, à décrocher le Graal ?  Voilà qu’un demi-siècle plus tard je constate que sur les trente huit élèves qui participaient aux contrôles des connaissances ne figurent que trente-six diplômés … Qui sont les deux non gratifiés ?

Ouf ! Il n’y a pas eu de déchets… Il s’agit tout simplement de deux petites erreurs de secrétariat… Après les deux premiers classements ex aequo (8 bis et 9 bis) l’incrément au classement est erroné. (S’il y avait eu 2 non diplômés, j’aurais été le premier informé en qualité de délégué de promotion pour cette 3ème année !)

En relisant ces vieux documents, j’ai une pensée émue pour mon camarade Guy Ehrmann qui, entré culot 69ème ex aequo avec moi, a réussi à se classer à nouveau culot à la sortie. Quel entêtement, belle persévérance !

Et maintenant, que vais-je faire ?

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  Tout ça, pour ça !

Tout ça, pour ça !

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