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Mes souvenirs à partager: une jeunesse en Afrique Equatoriale Française AEF, Une vie de famille, et la suite...

Tome 2 : (VDF) Chapitre 3 : Un havre du clan

Chapitre 3

Un havre du clan

La vie continue, les années passent, et l’objet de notre attention se fortifie…

La salle de séjour, coin repas!

La salle de séjour, coin repas!

De saison en saison, le nid est consolidé, pour assurer une vie possible, un havre de paix. Il fallut organiser la vie intérieure, le coin repas par exemple. Une table réalisée en un après midi et qui dura plus de 20 ans. L’armature fut construite sur les rames d’un merisier, prélevé sur le terrain, et couverte d’un plateau de planches… Les tabourets à trois pieds, furent achetés dans je ne sais plus quel artisanat (?) ou dépôt d’usine… Peu importe, ils étaient ce jour là à notre gout. Mais, quatre tabourets pour cinq ne font pas le compte donc une planche entre deux fait largement trois places ! (voyez sur quoi Fred est assis).

On notera qu’aux deux bouts de la table trônent des lampes à pétrole, une lampe tempête et une lampe avec son majestueux tube… Point encore de la fée électricité…

En bref, la photo dévoile le coin Sud-Ouest, la salle à manger. (NB : le kil de rouge a droit de cité sur notre table rustique).

Le coin cuisine

Le coin cuisine

Le coin cuisine occupe le sommet Nord-Est : Il s’agit d’un cube intérieur placé face de l’entrée principale.

L’eau courante arrive sur un petit évier intégré à un feu de cuisson fonctionnant au gaz butane (Camping-gaz). Une fenêtre à ouverture horizontale assure la ventilation de ce coin cuisine. La surface au sol du coin cuisine est celle d’un couchage deux places. Le toit de la cuisine accueille donc le couchage des parents…

Tout est rustique, mais relativement fonctionnel. Preuve en est, l’attitude de la maitresse des lieux…

Très vite la partie gauche de ce coin cuisine a abrité un petit réfrigérateur. L’essentiel était là. Lorsque un manque était identifié, on pourvoyait à le compenser.

Cuisiner, manger, cela est vu, reste le couchage…

La chambre des trois fils occupe le coin Nord-ouest:

Tome 2 : (VDF) Chapitre 3 : Un havre du clan

Des lits superposés à trois niveaux sont distribués en fonction de l’âge. De bas en haut, Alexandre, Guillaume, Frédéric… Accès à chaque étage au moyen de l’un des éléments de l’échelle de chantier.

La moitié intérieure ouest du chalet est couverte d’un plafond, supporté par une poutraison (ici visible). Ce plafond supporte une mezzanine sous combles qui fut au début un précieux lieu de rangement des outils saisonniers (Skis, Chaussures, etc.). Plus tard ce fut une véritable caverne d’Ali Baba où l’un ou l’autre pouvait venir y découvrir de précieux objets oubliés…

Le Salon quant à lui occupe le coin Sud-Est.

Tome 2 : (VDF) Chapitre 3 : Un havre du clan

Peut-on, dans un endroit si étroit, prévoir un coin salon ? - Non, décidément Non !

- Bon, alors on le gagnera sur le reste, quand cela est possible.

Comme on peut le voir, à l’occasion d’une soirée exceptionnellement chaude (porte ouverte), il est possible de passer un moment à quelques lectures…

Remarquez que la porte est ouverte, elle l’était toujours pour accueillir ceux ou celles qui de l’une des maisons voisines pourrait… Ils sont venus. Nous sommes allés chez eux, merveilleusement accueillis par, par ceux qui sont devenus des amis proches…

The fire place est situé au Nord : Le poêle à bois de la première année fut rapidement relayé par un poêle à gasoil.

Tome 2 : (VDF) Chapitre 3 : Un havre du clan

On notera sur la photo que la première branche de l’échelle de chantier donne accès au couchage des parents (Tiens ! Béatrice est déjà dans son coin (elle dort à droite !).

On notera de plus que, sur le dessous de toit et le pignon nord, le revêtement en panneaux de polystyrène est clairement visible… (Nous dormons bien au dessus du coin cuisine !).

* *

*

Le chalet n’est pas uniquement un abri intérieur, c’est aussi une maison d’extérieur qui a son coin cuisine.

Le coin cuisine extérieure, avec son marmiton.

Le coin cuisine extérieure, avec son marmiton.

Tout repas était occasion de grillades, le foyer fut incrusté dans le béton. Le foyer, le feu, tout avait des raisons d’attirer l’homme à la casquette Bigeard. Pas étonnant que guillaume soit devenu militaire ! Il nous avait prévenus…

La salle à manger fut organisée au bas de la prairie, en lisière de forêt.

Table et bancs intégrés qui survécurent plus d’une décennie…

Table et bancs intégrés qui survécurent plus d’une décennie…

Ce coin repas fut construit sur un certain nombre de jeunes arbres auxquels furent adjoints des piqués, prélevés sur les jeunes arbres voisins. L’ensemble survécut plus d’une dizaine d’années avant que des réfections d’entretien ne deviennent nécessaires. Le service de table composé d’ustensiles rouges en plastic pouvait être complètement empilé dans un seau, muni d’un couvercle constituant une petite bassine fort utile pour la vaisselle : bassine d’ailleurs visible sur la photo, derrière Guillaume, au pied d’un sapin.

Les mêmes avec vue vers l’amont, le chalet…

Les mêmes avec vue vers l’amont, le chalet…

En aval de ce coin repas, la forêt conduisait à la Menoge qui bordait notre terrain. En amont, la prairie montait, en pente douce (quant on n’a pas à la gravir avec une lourde charge…) vers le chalet. La photo illustre ce propos. A, maintenant, Alexandre est présentable !…

Le coin douche quant à lui était, ça ou là, dans la prairie. Un tuyau d’arrosage et une bassine étaient suffisants pour les ébats des uns ou des autres.

Coin douche, bassine et tuyau d’arrosage au milieu du pré.

Coin douche, bassine et tuyau d’arrosage au milieu du pré.

L’ainé, Frédéric, assure le champoing de son petit frère Alexandre. Quant à Guillaume, il n’hésite pas à partager la baignoire de ce même petit frère !

Vous voyez que ce terrain est en pente !

Vous voyez que ce terrain est en pente !

Comme on peut le constater, l’extérieur du chalet évolue…

Le papier goudronné, placé la première année en guise de toiture, a été recouvert de tôles plates, bac d’acier, assurant un toit parfaitement étanche et particulièrement lisse, en conséquence, complètement adapté à la décharge de la neige hivernale (on pourrait dire : neige automnale, hivernale et même printanière…).

Autre changement, en sous-œuvre la mise en place de fondation est en cours. Nous avons entrepris de creuser sous le chalet afin de mettre en place des fondations !

En effet, notre cabane de jardin (meuble) a changé de statut, il s’agit maintenant d’un immeuble, un Chalet ! Qui en conséquence peut abandonner les pilotis pour des fondations sérieuses … En effet, en fin du premier été, ou du second été, je ne sais plus, nous avons eu, un soir, la visite du maire du village, Monsieur Duret, ou Ducroc, (là encore je ne sais plus, il n-y a dans ce village que des Duret ou des Ducroc…).

Monsieur le maire nous a fait part des interrogations de la population : que viennent faire ici ces étrangers ? Ils achètent un terrain, puis deux (nous avions, il est vrai, très vite acheté le terrain mitoyen en direction de l’église…), plantent une tente de camping et finissent par installer une baraque…

- J’ai vu comment vous avez mis en place votre campement, vous devriez déposer un permis de construire…

- Si je suis bien informé, lui dis-je, in fine, c’est vous, monsieur le maire, qui allez accorder, ou non, le dit « Permis de construire ». Pensez vous qu’une telle demande ait quelques chances d’aboutir ?

- Bien sur, tenez, je vais vous indiquer un cabinet d’architecture qui vous permettra de fromuler la demande.

Ainsi fut fait, il m’était donc possible de mettre des fondations à mon meuble…

J’entrepris donc de creuser sous la moitié aval du chalet une cave de douze mètres carrés. Ce fut une étape, là encore, assez pénible. La pioche ne prévenait toujours pas si elle allait s’enfoncer dans la glaise ou rebondir sur l’un de ces rochers de moraine… Néanmoins, creusant sous le chalet, il n’était pas possible d’utiliser la pioche avec toute l’amplitude souhaitée. Ce fut en fait un travail de seau et petite cuillère !

Un toit de tôles, une ébauche de fondations, une terrasse.

Un toit de tôles, une ébauche de fondations, une terrasse.

Enfin, les trois marches, vues plus haut en guise d’accès à la porte, ont laissé la place à une terrasse de planches promptement occupée, pour lecture, relax ou bronzage…

La photo suivante veut illustrer l’état dans lequel nous trouvions le terrain à la fin du printemps. Tout était noyé dans une mer d’herbes et de fleurs qu’il nous fallait, un peu à regret, tondre dans les tous premiers jours de nos séjours estivaux.

Tome 2 : (VDF) Chapitre 3 : Un havre du clan

A dire le vrai, je n’ai pas le souvenir de m’être ennuyé une seule minute dans notre nid de la montagne !

Mais, les autres, Béatrice et les trois empereurs s’ennuyaient ils, eux, aux confins de la Vallée Verte ?

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